Depuis quelques mois, la réalité des pensionnats autochtones au Canada a ressurgi de façon significative et troublante.

Cependant, au-delà de la consternation, des perceptions, des bonnes intentions et des analyses préliminaires véhiculées par certains médias ou via les médias sociaux, il est important de bien documenter notre réflexion concernant une époque, un territoire et des acteurs qui sont intervenus à un moment précis de notre histoire, afin d’apporter toutes les nuances nécessaires si nous désirons poser un diagnostic le plus juste possible.

Henri Goulet, historien, avec son livre Histoire des pensionnats indiens catholiques au Québec nous permet d’amorcer de façon rigoureuse certaines questions un peu énigmatiques…

Pourquoi les pensionnats indiens du Québec étaient-ils si peu nombreux (six en tout), comparativement à ceux de l’Ontario et de l’Ouest canadien?

Pourquoi ont-ils ouvert si tardivement (au début des années 1950) alors qu’ailleurs ils se sont implantés dès la fin du XIXe siècle?

Le rôle des pères oblats ?

Écrit dans le contexte tendu de la Commission de vérité et réconciliation, ce livre ouvre la voie à une interprétation différente de la responsabilité de ces institutions au Québec.