Considéré comme le premier roman en inuktitut jamais publié, Chasseur au harpon raconte, entre autres, la traque d’un animal dans le vaste et redoutable paysage nordique. Lorsqu’un ours attaque le village, les chasseurs sont convaincus que celui-ci est malade et qu’il doit être tué, au risque de contaminer d’autres animaux. Kamik, fils de Salluq, accompagnera les chasseurs dans cette quête. Paru initialement il y a 50 ans, ce livre est revisité grâce à la première version traduite à partir du texte original. La lecture en est d’autant plus intéressante, car cette traduction lui donne un style remarquable. Bien que cette aventure ne compte qu’une centaine de pages, les épreuves se multiplient pour créer une épopée grandiose. Si le vocabulaire employé parait simple, son utilisation rappelle un conte dont la complexité relève de la morale qui en est dégagée. La préface, la postface ainsi que la note des traducteurs ajoutent beaucoup à la compréhension plus globale de l’œuvre. Ceux-ci permettent de connaître le contexte dans lequel le manuscrit original a été écrit et d’en savoir davantage sur l’auteur. Ces éléments sont nécessaires à la compréhension de l’amplitude et de l’impact que ce livre représente. Je le conseille à tous ceux qui ont soif de dépaysement, tant pour le type d’environnement que pour le type d’écriture.
Chasseur au harpon
par Johanne Projean | Mai 11, 2021
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