« Ces gens sont d’une race qui ne sait pas mourir… » Louis Hémon, Maria Chapdelaine

Trop souvent au Québec on se qualifie de « petit gars ou petite fille de… »

Mario Polèse avec le miracle québécois casse ce mythe faisant des Québécoises et Québécois des « porteurs d’eau ».

Même Pierre Fortin dira : « De peuple illettré, pauvre, complexé, soumis, replié sur lui-même et en apparence irréformable, il s’est prestement transformé en nation éduquée, entreprenante, prospère, libre, égalitaire, heureuse et ouverte sur le monde ». Né durant la Deuxième Guerre mondiale aux Pays-Bas, il fuit avec sa famille l’occupation allemande vers la Hollande. À l’âge de 9 ans, il émigre en Amérique, plus précisément à New York, où il fait toutes ses études jusqu’à l’université.

Vers les années 1970, il s’installe au Québec, et cela, pour y rester.

Polèse est un scientifique québécois de réputation internationale dans le champ de l’économie urbaine et régionale, chercheur de l’INRS à Montréal depuis cinquante ans.

Son regard en tant qu’immigrant devenu Québécois, comme chercheur, économiste, sociologue lui permet d’apprécier l’évolution de la nation québécoise avec un regard neuf.

Il découvre un peuple éminemment résilient et talentueux.

C’est ce qui lui fera dire qu’à partir de 1760, le Canada français a dû traverser une longue « phase noire » remplie d’exactions venant du Canada anglais, avec un certain adoucissement à partir 1960.

« Or en seulement soixante ans, les problèmes d’infériorité socioéconomique et d’insécurité démographique ont été vaincus. »

Aujourd’hui le Québec se classe systématiquement en haut de la liste dans les enquêtes internationales sur le bonheur des peuples.

Les Québécois seraient l’un des peuples les plus heureux de la planète, avec les Danois.

En utilisant l’analogie de la métamorphose du papillon, Mario Polèse met de l’avant l’hypothèse que la petite chenille québécoise (qui au début s’appelait Canadien) avait déjà dans son ADN les gènes qui, après une longue phase de coconnage, allaient lui permettre de prendre son envol, transformée en magnifique papillon québécois.

Le miracle, c’est probablement cela.