Oklahoma, 1908. Approché par un scénariste de Hollywood, l’unique survivant des Dalton accepte de raconter l’existence tragique de sa tristement célèbre fratrie, dont on apprend qu’elle était du bon côté de la loi avant de sombrer dans le grand banditisme. Cet anti-western introspectif et mélancolique nous livre un portrait humain tout en nuances de la descente aux enfers de ces marshals devenus hors-la-loi, loin de ceux caricaturés par Morris dans Lucky Luke. Le dessin sublime au lavis d’Emmanuel Bazin, qui évoque dans une gamme chromatique froide à la fois Edward Hopper et Enrico Marini, est servi par un scénario habile et implacable. On a terriblement hâte de découvrir la suite de ce somptueux diptyque !