Pourquoi se laisser envouter par ce récit médiéval fantastique a priori classique d’un chevalier déchu allant secourir une princesse en détresse, me direz-vous ? Tout d’abord, pour le merveilleux trait de Mallié, où l’on sent l’influence d’un Loisel avec qui il a déjà collaboré, et qui séduit d’emblée dès les premières cases. Ensuite, pour le scénario signé par le regretté Hubert, qui nous avait notamment régalé avec des bijoux comme Peau d’homme, Beauté ou encore La nuit mange le jour, scénario détournant subtilement les poncifs du genre pour ajouter une obscure profondeur aux personnages et à l’intrigue. Espérons maintenant qu’il aura pu compléter celui-ci pour livrer un second tome au moins aussi alliciant que le premier.